« Or voici que regardant ailleurs nous trouverions la chance d’un nouveau départ : une nouvelle prise nous est donnée insoupçonnée… ? »
Vivre de paysage de François Jullien
Sophie Sénécaut est connue pour son travail de comédienne dans différentes compagnies de théâtre contemporain, mais ce n’est pas de sa pratique d’interprète dont il sera question ici. En effet, ces dernières années, Sophie Senecaut a entamé un autre travail, de fond, celui d’une progressive translation. En dehors des assignations de la scène et dans des lieux autrement propices à l’expression d’une parole singulière.
Elle sera présente cette saison à trois reprises à la Balsamine mais aussi à la Maison Poème et au BRASS pour habiter ces espaces et nous inviter à des ouvertures publics pensées comme des « moments temps libre » dont le détail sera communiqué en amont de chaque rencontre.
« Je suis en enquête.
Loin des habitudes
impossibles à tenir.
Depuis un costume mal ajusté,
depuis un atelier qu’il m’aura fallu construire.
Le scénario
Toujours pareil.
Same same (samo).
Je m’attèle à ne pas proposer un spectacle
mais construire un espace
refuge,
qui irait de l’avant,
et nous engagerait dans une nouvelle pratique
commune.
Une culture au vocabulaire précis
et respectueux des passages
à vides,
d’un retour impossible au pays natal,
de retours impossibles
tout court.
Comment en débordant les modes et codes connus
Bouger les lignes ?
Je pratique
une langue apprise
Qui me tient
Qui tient ma langue
Je me propose de la
Délier à mon échelle »
Sophie Sénécaut